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La fonction RH du futur. Demain : tous recrutés par une IA ?

📢 Découvrez dans le dernier numéro d’ActuIA la première des 4 tribunes sur le thème des différentes étapes du cycle de vie d’un salarié au sein d’une entreprise écrite par :

  • Emmanuelle Blons, Vice-présidente associée, Infosys France, Spécialiste de la transformation digitale
  • Et Belkacem Laïmouche, Pilote du groupe « Ressources Humaines » du Hub France IA

De l’arrivée dans l’entreprise, à son départ en passant par le développement des compétences et l’évolution des carrières, retrouvez dans cette tribune la première étape :

 La fonction RH du futur. Demain : tous recrutés par une IA ?

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Communiqué de presse : L’IA générative dans le paysage européen des startups en 2024

Étude : L'IA générative dans le paysage européen des startups en 2024

Communiqué de Presse – Janvier 2024

Les startups d’IA générative en Europe souffrent d’un manque de financement

 

AppliedAI Institute for Europe, institut à but non-lucratif publie la première étude sur le statu quo de l’IA générative chez les startups d’IA européennes. 95 startups dans ce domaine ont été interrogées sur leur utilisation actuelle de l’IA générative et leurs défis vis-à-vis de la concurrence internationale. Les résultats soulignent le besoin urgent d’accélérer de manière significative le développement de l’IA générative en Europe.

  • Au total, il existe environ 6 300 start-ups d’IA dans l’UE, dont 669 dans le secteur de l’IA générative.
  • La plupart des startups d’IA générative proviennent d’Allemagne (19,9 %).
  • Le financement des startups d’IA générative européennes s’élève à ce jour, à un total de 2,37 milliards d’euros.
  • Les plus grands défis des startups sont le financement, la réglementation et la capacité de calcul.

 

Munich, 18 janvier 2024– L’institut à but non lucratif d’appliedAI for Europe, ainsi que les initiatives européennes Hub France IA, AI Sweden, Ignite Sweden et The Netherlands AI Coalition, ont réalisé une cartographie du statu quo de l’IA générative dans le paysage des startups européennes parmi les startups d’IA générative. Au total, il existe environ 6 300 startups d’IA dans l’Union, dont certaines ont été classées comme startups d’IA générative à l’aide d’un système de classification basé sur l’IA, développé spécifiquement pour l’étude. Les pays de l’Union qui comptent le plus de startups d’IA générative sont l’Allemagne (19,9 %), la France (17,5 %), les Pays-Bas (10,9 %) et la Suède (8,2 %).

Une enquête a été menée auprès des jeunes entreprises d’IA générative (n = 95) dans ces quatre pays, ces derniers étant considérés comme les plus importants et les plus actifs de l’Union dans ce domaine. Les startups ont été interrogées sur des domaines tels que le financement, leur domaine d’activité spécifique, leur taille et leurs défis individuels en tant que startup d’IA générative en Europe. L’Institut  fournit ainsi des recommandations novatrices en termes d’actions à mettre en place pour la politique et le business à partir des résultats, parfois alarmants, de l’enquête.

L’objectif de l’étude est de stimuler l’investissement dans ce domaine et de soutenir les startups européennes pour l’accélération du développement de l’IA générative en Europe. En effet, cette technologie permet d’accroître l’efficacité et la productivité tout au long de la chaîne de valeur à un niveau inédit. Les jeunes pousses européennes de l’IA sont indispensables dans ce processus, car elles ont le potentiel de développer la prochaine génération de modèles d’IA générative, alignées sur les valeurs européennes.

Les principaux résultats en un coup d’œil

Domaines d’intérêt des startups d’IA générative en Europe :

Actuellement, 31 % des 95 startups travaillent au développement de modèles dits de base. 41,6 % se concentrent sur la mise à disposition d’outils de développement et d’infrastructures pour les modèles d’IA générative. En outre, 62,9 % développent des applications en aval basées sur des modèles de base préexistants. Le terme « aval » fait ici référence à une phase en aval et renvoie à l’applicabilité et à la réalisation de tâches spécifiques basées sur les résultats des modèles d’IA. (Plusieurs réponses étaient possibles).

Environ la moitié des startups interrogées (52,6 %) se concentrent spécifiquement sur des couches individuelles de la tech stak, la pile technologique, tandis que 47,4 % sont actives dans au moins deux couches.

Les plus grands défis pour les startups d’IA générative (plusieurs réponses possibles) :

  • Le manque de financement (48 %).
  • La réglementation (23 %)
  • Accès limitéà la puissance de calcul (18 %).
  • Le manque de spécialistes qualifiés (17%)
  • Accès à des données de haute qualité (16 %)
  • Des conditions de concurrence équitables (13 %)
  • Autres aspects réglementaires/juridiques (exemple: la propriété intellectuelle) (9 %).
  • La sécurité (5 %)
  • Autres (10 %)

 

Les facteurs externes réduisent la marge de manœuvre des startups

La question des difficultés auxquelles sont confrontées les startups est un élément central de cette étude. Le manque de financement, la régulation stricte dans l’Union et la disponibilité limitée de la puissance de calcul sont les trois domaines ayant le plus d’impact sur les startups et où il est urgent d’agir.

Le manque de soutien financier

Les investissements dans l’IA générative sont essentiels pour l’économie et la concurrence européenne. Ils conduisent à une augmentation de l’entreprenariat et de la productivité ainsi qu’à une économie tournée vers l’avenir, active dans le façonnement de l’IA générative. Les startups jouent un rôle de catalyseur économique.

Près de la moitié (48 %) des startups interrogées ont déclaré que leur plus grand défi était le financement ou l’investissement, notamment par comparaison aux États-Unis et à la Chine. Selon les données, les startups européennes d’IA générative n’ont levé qu’environ 2,37 milliards d’euros de financement à ce jour. Par contraste les deux acteurs américains, OpenAI et Antrophic, ont déjà reçu environ 14,3 milliards d’euros de financement d’ici à décembre 2023. En d’autres termes, ces deux startups d’IA non-européennes ont reçu à elles seules, six fois plus d’argent que l’ensemble des 669 startups d’IA générative de l’UE.

Il y existe une forte réticence à investir dans les jeunes pousses européennes d’IA générative. Par ailleurs, le manque de financement rend extrêmement difficile l’entrainement de modèles, essentiel mais coûteux. Il en résulte un désavantage concurrentiel important au niveau international.

Des startups prises entre l’incertitude et la pertinence de la réglementation

24% des 95 startups ont exprimé des préoccupations concernant les réglementations et les régulations floues, dont certaines sont perçues comme trop complexes et restrictives. Ces circonstances participent à l’incertitude chez les startups. De plus, les procédures administratives bureaucratiques en Europe et la question des droits d’auteur sont perçues comme un désavantage concurrentiel.

Malgré ces défis, de nombreuses startups soulignent l’importance d’une régulation uniforme dans le cadre du règlement sur l’IA. Celle-ci vise à protéger les valeurs européennes et la société.

La puissance de calcul limitée comme goulot d’étranglement

Les données montrent qu’environ la moitié (51,6 %) des startups européennes dans le domaine de l’IA générative aimeraient avoir l’accès aux superordinateurs de l’entreprise commune EuroHPC pour entraîner leurs modèles. L’entreprise commune EuroHPC est une organisation regroupant des États européens et des partenaires privés qui vise à faire progresser les capacités de calcul haute performance au niveau de l’Union. Toutefois, l’autre moitié des répondants (48,4 %) estime qu’un tel accès n’apporterait pas de valeur ajoutée significative à leur startup.

L’accès limité à la puissance de calcul est considéré comme un défi par 18 % des startups. L’accès limité en Europe ainsi que les coûts élevés des unités de traitement graphique (GPU) et l’utilisation de services cloud placent les startups dans une situation de désavantage concurrentiel considérable par rapport aux startups non-européennes. Cette situation résulte également d’un manque général de fournisseurs de services cloud en Europe.

Frauke Goll, directrice générale de l’Institut appliedAI for Europe, commente les résultats de l’étude : “Seule une action immédiate permettra à l’Europe de jouer un rôle actif dans l’élaboration et le développement de l’IA générative. Dans le cas contraire, nous nous contenterons d’observer la situation depuis les coulisses.”

Cinq domaines d’action pour renforcer le paysage de l’IA générative en Europe

Sur la base de l’analyse de l’écosystème européen des startups d’IA générative, il existe plusieurs champs d’action pour protéger et accélérer le développement de l’IA générative “made in Europe”.

  1. Renforcer la confiance dans l’IA générative

La confiance est un élément clé pour renforcer l’écosystème européen. Sans confiance, les entreprises ne sont pas disposées à fournir des données sensibles et des documents internes pour l’entraînement des modèles d’IA. Il est important que les entreprises fassent confiance aux solutions d’IA générative. Toutefois, il est également important de s’assurer que ces solutions sont dignes de confiance.

  1. Rendre le financement plus attrayant pour les investisseurs en capital-risque (VC)

Par rapport aux États-Unis ou à la Chine, les pays de l’Union accusent un retard considérable en termes de financement par les sociétés de capital-risque (VC). Pour s’attaquer à ce problème, il faut adopter une approche globale qui encourage la collaboration entre les investisseurs, les décideurs politiques et l’écosystème des startups. Il s’agit notamment d’intensifier la mise en relation entre des startups européennes spécialisées dans l’IA et des investisseurs internationaux.

  1. Stimuler la valeur ajoutée européenne

46 % des startups d’IA générative qui ont exprimé des inquiétudes quant à l’utilisation de l’EC EuroHPC affirment, que cela est dû à l’utilisation de modèles de taille comparativement petite ou à l’utilisation de modèles pré-entraînés. Certes, l’utilisation de modèles pré-entraînés peut réduire les coûts, car les startups n’ont pas besoin de créer et d’entraîner elles-mêmes les modèles de base. Toutefois, ces services sont principalement proposés par des entreprises technologiques américaines. Cela signifie que la majorité des startups européennes d’IA générative qui en ont besoin, sont également liées à des entreprises technologiques non-européennes. Nous devons nous efforcer de faire de l’Europe, un lieu de travail plus attractif afin qu’une création de valeur au niveau de l’IA générative, ait lieu en Europe et non aux États-Unis ou en Chine.

  1. Faciliter l’accès à des données de haute qualité

Les startups d’IA générative en Europe sont confrontées à des défis bien précis lorsqu’il s’agit d’obtenir des données puisqu’elles elles dépendent, comme mentionné ci-dessus, largement de fournisseurs américains. Il existe également un flou juridique vis-à-vis des données personnelles. En outre, la disponibilité de données dans les langues européennes est globalement limitée. Il est donc difficile pour les entreprises européennes d’accéder à de vastes ensembles de données de haute qualité. Des actions au niveau de l’accès aux set de données et de la création d’un environnement dans lequel les startups et d’autres acteurs de l’industrie peuvent s’échanger des données et expérimenter ensemble, sont nécessaires.

  1. Éviter la fragmentation et utiliser l’expertise existante

Les relations entre les différents acteurs européens doivent être renforcées afin d’éviter une fragmentation et afin de tirer parti de l’expertise de chaque pays. Pour ce faire, il faut créer davantage d’opportunités pour les startups et les investisseurs de différents écosystèmes, de travailler ensemble de manière ciblée au niveau européen. L’Institut appliedAI for Europe appelle donc les autres pays de l’Union à collaborer plus étroitement et à rejoindre le paysage européen des startups de l’IA afin d’élargir son écosystème.

 

Pour aller plus loin

“La course mondiale à l’IA bat son plein. l’Europe doit jouer un rôle actif et de premier plan pour façonner l’avenir. Les acteurs américains et chinois peuvent opérer dans des conditions largement plus favorables. Dans ces circonstances, il est beaucoup plus difficile pour les startups européennes d’IA générative de rivaliser avec les entreprises américaines qui bénéficient d’un financement important. L’inégalité des règles du jeu est un obstacle à la croissance et à la réussite sur le marché et nécessite des efforts et des ressources considérables”, déclare Andreas Liebl, directeur général de l’Institut appliedAI for Europe.

“Nos recommandations d’actions visent à aider les décideurs politiques et les startups d’IA générative à élaborer des mesures pour surmonter ces obstacles et placer l’Europe à l’avant-garde du développement et du déploiement de l’IA générative. Dans le cas contraire, nos jeunes entreprises européennes d’IA migreront vers des pays non-européens et nous perdrons l’occasion de contribuer à façonner le paysage de l’IA générative”, ajoute Mme. Goll.

 

*Méthodologie

Le paysage européen des startups de l’IA compte 1 169 startups dans les pays de l’UE participants (Allemagne, France, Suède, Pays-Bas). Elles ont été identifiées sur la base de critères tels que les données, les experts, les méthodes d’IA, l’évolutivité et la qualité globale. Pour répartir les startups d’IA générative, un système de classification basé sur l’IA a été développé et validé par deux experts indépendants de l’IA.

L’étude (n=95) a utilisé un modèle transversal. Chaque startup d’IA générative a été contactée par des experts provenant de chaque initiative d’IA partenaire respective dans le pays cible. La participation s’est faite sur invitation via différents canaux. La collecte de données a duré quatre semaines (23.10.2023 – 17.11.2023) et a été réalisée en anglais. L’enquête a permis de recueillir des données quantitatives et qualitatives sur le paysage européen de l’IA générative.

L’intégralité de l’étude peut être téléchargée gratuitement ici.

À propos de l’Institut d’appliedAI for Europe gGmbH

L’Institut d’appliedAI pour l’Europe vise à renforcer l’écosystème européen de l’IA, à faire progresser la recherche en IA, à développer des connaissances autour de l’IA, à fournir des outils d’IA fiables et à créer des formats éducatifs et interactifs autour d’un contenu d’IA de haute qualité.

Filiale à but non lucratif de l’initiative appliedAI, l’institut a été fondé à Munich en 2022. L’initiative appliedAI elle-même est une coentreprise entre UnternehmerTUM et l’IPAI. L’institut est dirigé par Andreas Liebl et Frauke Goll.

L’Institut d’appliedAI for Europe se concentre sur les citoyens européens. Il poursuit l’objectif de former une communauté de l’IA et de fournir un contenu de haute qualité à l’ère de l’IA pour l’ensemble de la société. En promouvant une IA digne de confiance, l’Institut accélère l’utilisation de cette technologie et renforce la confiance dans les solutions IA.

Avec un accent sur le développement des connaissances, la recherche et la fourniture d’outils d’IA fiables, l’Institut d’appliedAI for Europe offre une ressource précieuse aux entreprises, aux organisations et aux particuliers qui cherchent à développer leurs connaissances et leurs compétences dans le domaine de l’IA. Grâce à des formats éducatifs et interactifs, l’Institut facilite un échange intensif d’expertise et promeut la collaboration entre les parties prenantes de différents domaines.

L’Institut d’appliedAI for Europe invite les entreprises, les organisations, les startups et les passionnés d’IA à bénéficier des diverses offres et ressources de l’Institut. L’Institut d’appliedAI forEurope gGmbH est soutenu par la KI-Stiftung Heilbronn gGmbH.

Plus d’informations à l’adresse suivante : www.appliedai-institute.de.

Pour toutes questions complémentaires, veuillez-vous référer aux contacts ci-dessous.

Contacts :

Chloé Plédel
Responsable des affaires européennes et réglementaires
chloe.pledel@hub-franceia.fr

Communiqué de presse : Publication de l’enquête d’impact de l’AI Act sur l’écosystème IA européen

L’enquête d’impact de l’AI Act alerte sur les risques de perte de compétitivité et d’investissement pour l’écosystème IA européen

Communiqué de Presse du 12 décembre 2022

 

Le Hub France IA et ses partenaires européens (appliedAI, KI Bundesverband, AI Austria, AI Poland, AI Sweden, NL AI Coalitie…) publient, ce lundi 12 décembre 2022, les conclusions d’une enquête d’impact de l’AI Act sur l’écosystème IA européen. L’étude, basée sur la contribution de 113 start-ups européennes et 7 fonds de venture capital, alerte sur le risque d’une régulation trop ferme freinant la dynamique positive de l’écosystème.

Le débat sur l’équilibre entre la réglementation et l’innovation dans le cadre du futur AI Act repose actuellement sur des hypothèses. Le Hub France IA, de concert avec ses homologues
européens, a choisi d’approfondir le sujet et de lancer une enquête d’impact. Celle-ci a été menée auprès des start-ups européennes en IA et des sociétés de venture capital afin de recueillir leurs avis sur le sujet.

L’enquête rapporte que 50 % des start-ups considèrent que l’AI Act ralentira l’innovation de l’écosystème en Europe. 16 % d’entre elles envisagent d’arrêter de développer l’IA ou de se délocaliser en dehors de l’Union Européenne.

Les start-ups estiment que 33% à 50% des systèmes d’IA seraient classés à haut risque, ce qui va bien au-delà de l’hypothèse de la Commission Européenne (5 à 15%). Pour les systèmes d’IA à haut risque, les exigences et obligations supplémentaires constituent un défi important pour les start-ups en termes de complexité technique et organisationnelle, et de coût de mise en conformité.

Concernant les investissements en capital-risque, ces derniers se déplaceront vers les systèmes d’IA ayant un objectif spécifique, sur des applications à faible risque, et, dans une certaine mesure, vers des start-ups en dehors de l’écosystème IA européen. Les petites
innovations incrémentales seront favorisées par rapport aux innovations les plus disruptives pour limiter les risques financiers.

A l’aune de ces constats, le Hub France IA a conjointement formulé les recommandations suivantes sur l’AI Act :

  • Maintenir la compétitivité européenne au centre des discussions ;
  • Réduire les critères d’IA à haut risque pour se rapprocher des objectifs prévus ;
  • Considérer le désavantage de l’écosystème européen si les entreprises technologiques mondiales non européennes sont les seules à contrôler l’IA à usage générale ;
  • Désengorger les goulets d’étranglement juridique afin de ne pas ralentir l’innovation ;
  • Conceptualiser des « Sandbox réglementaires » comme moteurs de l’innovation dans un environnement protégé mais attrayant ;
  • Réduire les coût de conformité pour les start-ups en mettant à jour le Plan Coordonné pour l’Intelligence Artificielle.

Pour toutes questions complémentaires, veuillez-vous référer aux contacts presse ci-dessous.

Contacts presse :

Françoise Soulié
Directrice Scientifique
francoise.soulie@outlook.com

Chloé Plédel
Chef de Projet Réglementation IA et Europe
chloe.pledel@hub-franceia.fr

Mehdi Triki
Chef de Projet Relations Publiques et Institutionnelles
mehdi.triki@hub-franceia.fr
0689201269